Coloscopie : endoscopie du colon et rectum

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COLOSCOPIE : ENDOSCOPIE DU COLON ET DU RECTUM

Qu’est-ce qu’une coloscopie ? 

La coloscopie permet à votre médecin gastroentérologue d’examiner la muqueuse du côlon (gros intestin) et de détecter d’éventuelles anomalies. Elle consiste en l’utilisation d’un tube flexible permettant d’avancer dans le rectum et le côlon. Elle peut être pratiqué à des fins diagnostique (dépistage de polypes, cancer du côlon…), pronostique (évaluation de l’atteinte muqueuse au cours d’une colite inflammatoire…) ou encore thérapeutique (mucosectomie ou dissection sous-muqueuse).

Si votre médecin a recommandé une coloscopie, cette description vous aidera à comprendre la base de la procédure : comment est-elle effectuée ? Comment peut-elle aider dans le diagnostic ? Et quels sont les effets secondaires potentiels ?

Ces informations ne se substituent pas à l’information délivrée par votre médecin gastroentérologue.

Quelle préparation est nécessaire avant la coloscopie ? 

En règle générale, la préparation consiste en la prise orale d’une solution spéciale appelée « PEG » assurant un nettoyage recto-colique, ainsi que la réalisation d’un régime sans résidus. Le côlon doit être parfaitement propre pour que la procédure soit complète et que la détection des anomalies soit optimale.

Il est indispensable que la préparation, comprenant le régime sans résidu et la prise de PEG, soit bien réalisée. Dans le cas contraire, la préparation pourrait être insuffisante et empêcher un examen complet. Il faudrait alors refaire l’examen.

Dans la grande majorité des cas, la préparation sera dite fractionnée, c’est-à-dire que vous devrez boire la moitié du produit PEG la veille et l’autre moitié le matin de l’examen (comme indiqué sur l’ordonnance).  Une préparation non fractionnée (prise de l’ensemble du produit la veille seulement) sera demandé en cas de coloscopie prévue le matin avec un trouble de ralentissement de vidange de l’estomac.

Puis-je prendre mes médicaments actuels avant la coloscopie ? 

La plupart des médicaments peuvent être poursuivis pour cet examen. Cependant, certains médicaments peuvent interférer dans sa réalisation. Il est nécessaire d’informer votre médecin gastroentérologue de la prise de certains médicaments comme l’aspirine, la prise d’anti-inflammatoires, les anticoagulants (antivitamine K), ou encore la prise orale de fer.

Comment se déroule la coloscopie ?

La coloscopie est bien tolérée et provoque peu de douleurs. Elle peut être pratiquée dans certains cas sans anesthésie, mais le plus souvent il sera réalisé une courte sédation. Au décours de l’examen, il est possible de ressentir des ballonnements ou des crampes.

Votre médecin gastroentérologue progresse lentement à l’aide d’un coloscope au sein du gros intestin pour un examen minutieux de la muqueuse colique. La procédure prend habituellement 15 à 60 minutes et sera réalisée le plus souvent en hôpital de jour.

Photos d’une coloscopie normale : à prendre avec fuji tous les segments ++

Que faire si la coloscopie montre une anomalie ? 

Si votre médecin gastroentérologue objective une anomalie au cours de l’examen, il peut introduire une pince à travers le coloscope pour obtenir une biopsie (échantillon de la muqueuse du côlon) qui sera analysée. Les biopsies sont utilisées pour identifier de nombreuses pathologies. Si la coloscopie est réalisée pour identifier un saignement, son contrôle peut être obtenu par l’utilisation de médicaments injectés, clips, ou par coagulation (plasma argon).

La mise en évidence de polypes pendant la coloscopie mènera le plus souvent à la résection endoscopique. Ces procédures ne causent habituellement pas de douleurs.

 Chromoendoscopie virtuelle :

La chromoendoscopie est une technique de coloration de la muqueuse permettant d’affiner l’examen endoscopique en lumière blanche avec, selon les organes, un intérêt de détection, de caractérisation ou encore pour définir l’extension de la lésion. On oppose deux types principaux de colorations : les colorations par projection d’un colorant (de surface ou d’un colorant vital rentrant dans la cellule) et les colorations virtuelles utilisant une lumière colorée ou un post-traitement de l’image.

Qu’est ce qu’un polype et pourquoi faut-il le réséquer au cours de la coloscopie ? 

Les polypes sont des excroissances anormales de la muqueuse du côlon qui sont habituellement bénignes (non cancéreuses). Ils varient en taille, de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Il en existe de différents types selon leur classification histologique avec des risques de dégénérescence distincts : polypes hyperplasiques, adénomateux, festonnés avec ou sans dysplasie. L’étude de l’aspect macroscopique du polype pendant l’examen permet de définir le plus souvent l’aspect bénin ou malin (cancéreux), mais ne se substitue pas à un examen anatomopathologique. L’exérèse de chaque polype est donc indispensable. La détection précoce et la résection des polypes à risques est un moyen important et scientifiquement prouvé de prévention du cancer colorectal.

Comment sont enlevés les polypes pendant la coloscopie ? 

La plupart des polypes retrouvés par coloscopie peuvent être complètement éliminés pendant l’examen par un médecin gastroentérologue aguerri aux techniques de polypectomies.

Les techniques de résection disponibles sont :

– la Mucosectomie (Endoscopic Mucosal Resection)

– la Dissection sous muqueuse (Endoscopic Submucosal Resection)

Le choix de la technique prend en compte la taille de la lésion, son extension latérale, sa localisation, et l’extension présumée en profondeur.

La pièce retirée est ensuite adressée en anatomopathologie pour analyse.

Quelles sont les complications possibles de la coloscopie ? 

La coloscopie et la polypectomie sont des procédures bien tolérées. Les complications sont rares et sont principalement : une perforation colique (<1% en situation diagnostique, et de l’ordre de 2-3% en cas de mucosectomie) et un saignement digestif (5% dans les suites d’une résection de polypes).

RAPPEL IMPORTANT: 

Cette information est uniquement destinée à fournir des orientations générales. Elle n’est pas exhaustive et ne fournit pas de conseils médicaux définitifs. Cet examen est soumis à une prescription médicale.

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