Une infirmière québécoise à l’hôpital Saint-Antoine – Rencontre avec Josiane PARENT

Une infirmière québécoise à l’hôpital Saint-Antoine – Rencontre avec Josiane PARENT

Un Arrangement de Reconnaissance Mutuelle des Qualifications a été signé entre la France et le Québec et les Ordres Nationaux infirmiers des 2 pays en juin 2010. L’objectif est de faciliter la mobilité des professionnels de santé québécois souhaitant travailler en France et vice versa. C’est le cas de Josiane PARENT. Après un parcours professionnel riche, Josiane PARENT a décidé de se lancer dans cette nouvelle aventure ; devenir infirmière en France .

Pouvez-vous nous retracer en quelques lignes votre parcours professionnel?

Après avoir obtenu mon diplôme d’infirmière à Montréal, j’ai intégré un service de soins intensifs pour blessés médullaires pour poursuivre en réanimation où il y avait une équipe de transplantation. Ensuite, je suis partie à Sherbrooke pour travailler en médecine (service réanimation). Je me suis également envolée trois fois pour le Mali dans le cadre d’un voyage de coopération internationale. Quelques années plus tard, j’ai suivi une formation pour être « infirmière en rôle élargie ». Cela consiste à travailler auprès des populations autochtones et des premières nations dans les régions éloignées du Québec, en l’occurrence ici les Inuits, les Cris et les Algonquin. Pendant plus d’un an, j’ai travaillé dans quatre villages du Nord du Québec. J’étais en quelque sorte les mains et les yeux des médecins qui n’étaient pas sur place. Une fois le diagnostic établi, cette formation m’autorisait à pratiquer certains actes médicaux délégués. Puis en septembre 2011, j’ai décidé de partir en France. En ce moment, j’étudie pour obtenir un diplôme d’études supérieures spécialisées en santé internationale pour améliorer mes connaissances générales.

Pourquoi avoir choisi la France pour votre nouvelle aventure professionnelle et plus précisément pourquoi l’hôpital Saint-Antoine ?

La France est un pays qui m’a toujours attirée. Puis, je voulais développer mon travail avec les équipes françaises et découvrir l’organisation des hôpitaux publics. J’ai donc envoyé de nombreux CV et l’équipe d’hématologie de l’hôpital Saint-Antoine fut la première à me contacter.

Comment se déroule votre intégration ?

Mon stage d’intégration a débuté au mois de février dernier. Durant cette période de 75 jours, je dois faire 3 stages dans 3 milieux différents. J’ai commencé en médecine, ensuite je suis passée en chirurgie digestive et je commence mon troisième stage début mai en hématologie. Durant cette période, je tiens un poste comme n’importe quel professionnel, mais je ne dois pas me retrouver seule dans le service. Je suis donc toujours en binôme avec une infirmière. Même si je suis déjà infirmière, c’est très rassurant et enrichissant d’avoir quelqu’un à mes côtés. Une fois ce stage terminé, je validerai les compétences requises pour exercer en France. En septembre, je commencerai officiellement en tant qu’infirmière au sein du service d’hématologie de l’hôpital Saint-Antoine.

Quelle différence majeure, notez-vous, dans l’exercice de votre métier, entre le Québec et la France ?

J’observe depuis mon arrivée à Saint-Antoine, et particulièrement dans le service d’hématologie, la qualité de l’information donnée au patient concernant leur pathologie et leurs traitements. Je n’avais encore jamais vu de patient aussi bien informé.

Josiane PARENT à l'intérieur d'un Igloo
A l’intérieur d’un igloo au village de Puuvirnitu
Coucher de soleil au village de Chisasibi dans la Baie James
Coucher de soleil au village de Chisasibi dans la Baie James
 Transfert de patients en avion

«