Après un A.V.C.

Après un A.V.C.

De nombreuses personnes sont victimes d’A.V.C. chaque année en France. Les répercussions dépendent de la rapidité de la prise en charge, de l’étendue de la zone touchée et de la zone cérébrale atteinte.

Plus d’informations ci-dessous :

Pr Robain, Chef de service de rééducation de l’hôpital Rothschild

p1040708Rôle du service de rééducation dans la prise en charge d’un patient AVC :

La plupart des patients victimes d’A.V.C. peuvent retourner au domicile après leur hospitalisation. Néanmoins, certains ont besoin d’une rééducation à orientation neurologique intensive. Pour cela, il est important que le patient ait un potentiel de récupération suffisant psychologiquement et physiquement pour avoir 2h de rééducation intensive par jour.

Une équipe pluri-professionnelle œuvre au quotidien pour contribuer à la restauration de l’autonomie des patients ayant fait un A.V.C. :
– le kinésithérapeute qui rééduque par le mouvement,
– l’orthophoniste pour le langage et la déglutition,
– le neuropsychologue pour la mémoire, la négligence,
– l’ergothérapeute qui réapprend au patient à effectuer des gestes de la vie quotidienne : se laver, se coucher, s’habiller, porter un verre à sa bouche, se brosser les dents…
– Le podologue /pédicure qui peut mettre en place des semelles orthopédiques pour améliorer la reprise de la marche.

Chaque jour l’équipe médicale va au chevet du patient pour faire un point sur son évolution et réadapter la rééducation si nécessaire.

L’hôpital Rothschild dispose en outre d’une balnéothérapie ouverte quotidiennement grâce à la présence d’un éducateur sportif et d’un aide-soignant. Les différents professionnels de la rééducation peuvent dispenser des soins individuels ou collectifs selon les besoins et les indications thérapeutiques.

A la suite de cette rééducation intensive, qui dure en générale 3 mois, le patient repart chez lui ou dans une structure adaptée. Le service travaille alors en collaboration avec l’équipe mobile pour le suivi du patient.

Le Pr Gilberte Robain est le Chef de service de rééducation de l’hôpital Rothschild. Elle s’est spécialisée dans la prise en charge des patients victime d’A.V.C. depuis de nombreuses années tout d’abord à Charles Foix puis à Rothschild.

La prévention en continu, Pr Pierre Portero

pierre-porteroL’activité physique contribue au bon fonctionnement du cerveau. Elle apporte une protection remarquable contre les lésions cérébrales. Elle réduit, voir bloque, l’altération ou la perte neuronale, et favorise la récupération des performances motrices et/ou comportementales.

La plupart des patients victime d’un A.V.C. éprouvent des limites dans leur capacité d’effectuer les activités de la vie quotidienne, ce qui, au gré du temps, mène à un déconditionnement physique encore plus grave et à une vie sédentaire. Cela peut également alourdir les handicaps et augmenter le risque de récidive de l’A.V.C. L’entraînement aérobie peut briser ce cercle vicieux en augmentant la capacité aérobie, diminuant le risque de comorbidités et rehaussant la qualité de vie des survivants d’un A.V.C.

Par exercice on entend toute activité qui exige un effort physique et qui est destinée à garder ou à améliorer la santé et la condition physique.

L’exercice est un élément clé de la réadaptation post-AVC. L’exercice aide à mieux effectuer les activités de la vie quotidienne : marcher, se déplacer chez soi et dans sa communauté, monter un escalier, manger, voir à son hygiène personnelle et s’habiller.

La bonne nouvelle est que l’inactivité peut être combattue en incorporant des activités physiques et des exercices dans votre routine quotidienne.

L’exercice aérobie :
– améliore la mobilité et la marche,
– améliore le métabolisme énergétique,
– améliore les fonctions des membres atteints,
– baisse la tension artérielle,
– améliore l’humeur et la qualité de la vie.
L’entraînement aérobie devrait faire partie d’un programme d’exercices physiques global post-AVC.

Avant de commencer, les personnes qui ont été victimes d’un AVC doivent passer une  évaluation exhaustive pour définir le but et dépister les troubles de santé.

Programme d’entraînement aérobie
Echauffement
: 5-10 minutes d’exercices (même au lit).
Fréquence: Au moins 3 fois/semaine, mais visez la plupart des jours de la semaine. Essayez de faire des activités physiques légères les autres jours.
Type d’activité: Marche ou tapis roulant, vélo stationnaire, simulateur d’escalier, circuits de marche.
Intensité: Intensité moyenne d’environ 4 ou 5 sur une échelle de 10. Au fur et à mesure qu’augmentent la forme et la force physiques, incluez quelques jours d’activités à une intensité élevée de 6-7 sur une échelle de 10. Le professionnel de la santé peut également surveiller votre pouls.
Durée : 20 à 30 minutes
Récupération : terminer par 5-10 minutes de récupération.
Lieu de pratique : clinique externe, centre communautaire, centre de conditionnement physique, marche en plein air ou dans un centre commercial, à domicile.

Points clés
– L’exercice physique doit être effectué à un niveau minimal de difficulté (intensité, nombre de répétitions, durée,…), sans quoi les adaptations sont minimes ou inexistantes ;
– A la chronicité de la pathologie il faut opposer la chronicité de la prise en charge.

Glossaire (OMS) :
Activité physique : tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui demande une dépense d’énergie.
– Exercice : sous-catégorie d’activité physique qui est planifiée, structurée et répétitive et qui répond à un but précis, l’objectif étant l’amélioration ou le maintien de l’une ou plusieurs des composantes de la forme physique. Le terme « exercice » et l’expression « entraînement physique » sont fréquemment utilisés de manière interchangeable et désignent en général une activité physique pratiquée pendant les loisirs dans le but premier d’améliorer ou de maintenir la forme physique, les résultats physiques ou la santé.

Le professeur Pierre Portero est actuellement, professeur dans le département STAPS de l’Université Paris-Est Créteil. Spécialiste de l’exercice physique, il dirige le laboratoire « Bioingénierie, Tissus et Neuroplasticité » EA 7377, structure de recherche reposant sur les services de Neurorééducation de l’hôpital Mondor (Pr JM Gracies) et de Rééducation Neuro-Orthopédique de l’hôpital Rothschild (Pr Ph. Thoumie). Ses activités de recherche portent principalement sur la biomécanique et la physiologie musculo-tendineuse, la physiologie de l’exercice physique et la prise en charge des maladies neuromusculaires

Geneviève Renaudie, secrétaire du GAIF

p1030775-001L’association a été créée en 1980 pour lutter contre l’isolement dans lequel se trouvent les aphasiques après un A.V.C. Elle comprend 14 groupes répartis sur toute l’Ile de France.

Elle aide les aphasiques à retrouver des liens sociaux. Les aphasiques disent souvent « dans les groupes on se retrouve avec d’autres aphasiques qui ont vécu la même chose que nous, qui nous comprennent, ne nous jugent pas, ne sont pas pressés par le temps, c’est très positif ».

De réunion en réunion les aphasiques apprennent à se connaître, ils sont heureux de se retrouver, se donnent des conseils, des liens se tissent mais au fil du temps ils ont besoin de faire des activités ensemble c’est pourquoi nous avons créé un atelier- théâtre, 3 ateliers-chanson, un atelier- danse-thérapie, un atelier arts-plastiques, un atelier- d’écriture.

Tout cela s’est fait progressivement, les groupes sont encadrés par un bénévole et un professionnel rémunéré par l’association. D’autres activités sont possibles, ce qui compte c’est que l’on éprouve du plaisir à le faire, que l’on passe un moment agréable, que l’on s’amuse aussi, même si ce que l’on fait est très sérieux. Nous organisons des spectacles, des expositions pour montrer ce que font les aphasiques.

Les groupes d’aphasiques permettent de lutter contre l’isolement mais ils leur permettent aussi de progresser en développant certaines qualités, de s’épanouir et de repartir ainsi vers une nouvelle vie, différente de celle qu’ils ont connu avant l’A.V.C. mais qui peut aussi être agréable.

logo-gaifPermanences
A la mairie du 17ème le 1er mardi de chaque mois de 14 à 16 heures
Pour en savoir plus consulter le site internet : www.aphasie-idf.fr ou le site de la fédération des aphasiques de France : www.aphasie.fr

Geneviève Renaudie, secrétaire du GAIF (groupe des aphasiques d’Ile de France), c’est investi dans l’association suite à l’A.V.C. de son mari il y a 20 ans.

Hélène, bénévole France A.V.C.

indexFrance A.V.C. Ile-de-France est une association de bénévoles loi de 1901, est l’antenne régionale de la fédération Nationale dont le siège se situe à Bourg en Bresse. Il y a une quarantaine d’antennes en France : Visionner ici la carte des antennes régionales.

L’antenne principale de France A.V.C. Ile-de-France a ses bureaux à Paris 14e, pour le moment à l’hôpital Sainte-Anne et à partir de novembre à l’hôpital St Joseph.

France A.V.C. a trois grandes missions :
– Venir en aide aux victimes d’A.V.C. ainsi qu’à leurs proches : écouter, informer, orienter, accompagner dans les différentes démarches, réunir (groupes de paroles, ateliers…) etc.
Développer la prévention de ce fléau national en organisant des conférences grand public,
Aider à la recherche par le financement des bourses, en créant des évènements.

Des antennes secondaires dans les Yvelines (06.09.77.64.49) et dans le Val d’Oise (01.34.53.22.13), afin d’être plus proche des victimes après leur sortie de l’hôpital ou revenant aux consultations post-A.V.C.

Nos actions :
Des Permanences téléphoniques
sont assurées au  01.45.65.74.97 et par mail  : France-avc.idf@wanadoo.fr ainsi que dans les différents bureaux afin de répondre aux questions des patients ou des familles.

Des conférences grand public d’information sont proposées aux d’entreprises, aux mairies, tous groupes supérieurs à 50 personnes, orchestrées par un médecin et 2 bénévoles.

Un projet de BUS A.V.C./ARS devrait voir le jour dans les Yvelines en novembre 2016. Il a pour objectif la prévention et la détection des facteurs de risques. Ce BUSAVC s’installera une journée entière au cœur de 10 villes, à la rencontre de ses habitants et proposera des examens spécifiques, gratuits. Aucun traitement ne sera prodigué.

Des groupes de paroles se tiennent environ une fois par mois selon un calendrier consultable sur le site de la fédération ou sur notre page Facebook ICI. 2 bénévoles, dont un professionnel de santé, sont à l’écoute de tous ceux qui veulent échanger sur le sujet, aidant, victime, famille. Ils y trouveront réconfort, temps de parole, renseignements divers et convivialité.

Des ateliers de dessin-peinture sont ouverts aux adhérents sur inscription préalable 1 fois par mois dans le 14 e arrondissement de Paris.

Stands et organisations d’évènements autour de l’A.V.C. : journées mondiales en octobre chaque année et journées Européennes en avril également chaque années, souvent en partenariat avec les équipes de l’hôpital disposant d’une UNV.

Des « concerts France A.V.C. » avec appel aux dons sont organisés. Le dernier à Versailles aidait à financer notre « bus avc ».

Contact pour être bénévole : au 06 13 69 63 17 ou nous écrire à France-avc.idf @wanadoo.fr, objet « bénévolat ». Venez visiter le site de la fédération : www.franceavc.com vous y trouverez beaucoup d’informations ainsi que des plaquettes téléchargeables.

Hélène est mère de 2 enfants.  Il y a 6 ans, elle a été victime d’un A.V.C. hémorragique par rupture d’anévrisme avec complications à l’âge de 45 ans.
Sa vie a brutalement basculé : l’extrême urgence, la neurochirurgie, les soins intensifs, puis la rééducation pour réapprendre à parler, à marcher, à lire.  Après un an, elle a imaginé une reprise partielle de son activité libérale dans le domaine de la santé, qui s’est avérée impossible.  Des séquelles dites « invisibles » entravent son quotidien : fatigue, mémoire, concentration.
Dans sa « reconstruction » personnelle, en plus de ses passions qui sont la musique et la mer, tout en assurant le soutien de ses enfants dans leurs études supérieures, elle a rejoint l’association France AVC Ile de France il y a 3 ans comme bénévole. Témoignage