Témoignage d’Hélène, bénévole France A.V.C.

Témoignage d’Hélène, bénévole France A.V.C.

lndiatoA l’origine je souhaitais me mobiliser comme témoin directe de l’ensemble des problématiques que j’ai rencontré étant profession libérale et victime d’un AVC et, de ce fait, « perdant » brutalement mon outil de travail : si aujourd’hui, l’urgence médicale est prise en charge par l’hôpital et l’ARS grâce au plan national A.V.C. depuis 2010, l’urgence socioprofessionnelle libérale ne l’est pas et par aucun organisme. L’aidant et ses proches se trouvent totalement démunis devant l’urgence organisationnelle de sauvegarde de l’outil de travail libéral.

Comment ? Qui ? Pourrait gérer l’urgence de cette situation ? Comment ? Qui ? Pourrait rédiger des contrats de remplacements, alors que les « ordres » (des kinésithérapeutes, podologues, médecins et tant d’autres professions), interdisent les remplacements de plus de 3 mois…. J’envisageais donc  de sensibiliser les Ordres, les syndicats professionnels, les CPAM, les caisses de retraites de ces professions, les assurances complémentaires, les décideurs à réfléchir ensemble sur l’organisation de l’urgence face à un accident de santé grave, brutal et à durée indéterminée. Réfléchir à comment organiser un vrai mi-temps thérapeutique en libéral ? Comment élargir les connaissances des assistantes sociales a plus que le statut des salariés ?

Lorsque vous être « salarié » et que vous avez ce type d’accident, c’est déjà extrêmement difficile de conserver son travail, d’être repris dans l’entreprise (sauf s’il s’agit d’une vraie décision humaine avec aménagement du poste), certaines entreprises ont compris l’enrichissement que peut être l’embauche de personnes « handicapés » mais souvent préfèrent exclure ces personnes, alors que le parcours est « balisé ». Puis il existe des formations ou des aides….

Lorsque vous êtes « profession libérale », il n’y a rien alors que votre « cabinet », qui représente toute votre activité, est en danger imminent de par votre absence……puis, lors de l’échec de la reprise, Je n’ai rencontré aucune assistante sociale pouvant répondre à mes 100e de questions sur mon devenir « économique », mes droits à la sécurité sociale, mes enfants auraient-ils droit à une couverture sociale ? Qu’allais-je devenir sans pouvoir retravailler ? Mon cabinet était bien plus que mon outil de travail ! C’était aussi ce qui me faisait vivre, me faisait me lever le matin sans me poser de question, ce qui me donnait un « statut ».

Finalement j’ai proposé mes services à l’association de bénévoles France AVC Ile de France, dont les objectifs sont : soutenir, aider, informer, sensibiliser. J’ai assuré, un temps une permanence téléphonique puis au bureau pour refaire des fichiers internes ou des mises à jour de documents numériques. Je suis présente aux réunions mensuelles de l’Agence Régionale de Santé. J’assure, selon mon emploi du temps, des forums, des actions d’information et Je suis en recherche active de bénévoles. J’ai créée et j’alimente la page facebook de l’association que je vous invite à « liker »  ICI  J

Voilà pour mes actions personnelles au service de l’association et je n’ai pas encore démarré le chantier d’origine qui me tenait à cœur en arrivant car je n’ai pas encore rencontré les personnes qui pourraient m’aider à faire bouger l’urgence organisationnelle des professions libérales.

Vous aurez compris que j’aime faire des choses concrètes avec des objectifs atteignables et être utile à la collectivité. J’ai aussi beaucoup d’autres centres d’intérêt sur des sujets plus légers que je tiens à préserver.

Mon fils a fait bénévolement une mission de conseil pour l’association quant à l’organisation interne de l’association, mission qu’il a menée à bien avec tact et mesure. L’association lui en est très reconnaissant.

Alors si vous ou l’un de vos proches avez du temps et êtes sensible à cette cause, venez nous rejoindre en nous contactant par mail à l’adresse suivante France-avc.idf@wanadoo.fr,  objet : « bénévolat », il y a tant à faire !!